B. 9.4. L’évaluation: indispensable au progrès

L’évaluation est dans la pratique de travail une étape indispensable. Elle est destinée à formuler une appréciation sur les conditions, les processus et/ou les effets du travail, afin de préciser leurs niveaux de performance, de crédibilité et de satisfaction. Elle rassure que :

  • l’objet évalué est de qualité ou à l’opposé, qu’il est à déclasser;
  • que les objectifs visés au travail sont atteints
  • et que l’envergure des performances est signigicative. C’est pourquoi toutes les situations de travail appelent un avis, un jugement ou une appréciation de nature à améliorer les opérations et à garantir le succès. Cependant si les hommes répugnent généralement la critique, à cause de ses penchants parfois dévalorisants, celle-ci demeure le moyen le plus sûr de l’ajustement, de la structuration, de la motivation et du développement. En effet, la critique marque l’instant de vérité en ceci qu’elle permet de s’assurer que les enjeux du travail ont été parfaitement ou non relevés. Dans ce contexte de vérification, aucune ressource n’échappe à l’analyse ou à la comptabilité. Car par ce crible de la pensée, de l’épreuve des sens et de l’opportunité de l’intuition passent la portée des compétences, la fiabilité des procédés, la crédibilité des processus et la qualité des fruits du travail.

Lorsqu’on évalue le travail, les parties prenantes s’enrichissent des opportunités de mieux se pourvoir, de s’amender ou de s’améliorer. Évidemment, la critique doit être conduite avec objectivité et pertinence. Elle doit mettre en exergue les limites et les erreurs susceptibles d’être évitées ou corrigées, en vue de redynamiser les maillons de la chaîne de travail, de les enrichir avec des voies de remédiation nouvelles d’une part et de déterminer les actes et les démarches favorables aux résultats lles plus probants d’autre part. L’évaluation structurée suppose un encadrement adéquat pour s’assurer que les procédures et les procédés idoines sont non seulement maîtrisés mais aussi judicieusement respectés, en cohérence avec les objectifs fixés. Le suivi et le contrôle sont corrélatifs de l’évaluation parce qu’ils rassurent, par la surveillance et l’encadrement, dans un climat de confiance, sur l’atteinte parfaite des objectifs, l’aboutissement des stratégies et le succès des opérations mises en œuvre.
Plusieurs types sont susceptibles de rendre compte des effets de l’évaluation : à savoir vérifier que le travail a réussi à relever ses enjeux essentiels et ainsi qu’il est parvenu à satisfaire les attentes pour lesquelles il a été engagé. Lorsque le travail ne réussit pas, en quantité ou en qualité, à satisfaire les attentes, il faut le recentrer ou réorienter ses axes majeurs en précisant davantage ses objectifs, en stimulant ses actions et en optimisant les performances de toutes les ressources mises en place. Huit formes d’évaluation suffisamment significatives sont présentées dans le cadre de cette démarche, pour rendre compte de cette étape essentielle et déterminante du travail. En dehors de toute évaluation, aucune accréditation favorable ne peut aboutir ou une homologation évidente être accordée.
B. 9.4.1 Le contrôle
Le contrôle est un processus de supervision et de vérification des opérations de travail. Il vise à suivre le cours de la démarche appliquée dans le déroulement d’un travail afin de s’assurer de la conformité des diverses ressources en jeu et des effets produits par leurs contributions en rapport aux diverses attentes. L’existence d’un projet élaboré et traduit par un plan d’actions cohérent avec des objectifs fixés d’accord parties dans des contextes favorables constituent les principaux indicateurs du contrôle. Celui-ci permet d’examiner, au peigne fin si besoin est, les produits générés ou les outils et les documents exigés par un travail, afin de voir s’il y a adéquation entre les ressources mises en place et les résultats obtenus ou envisagés.
En effet, le travail procède principalement du climat de confiance entretenu entre les personnes qu’il implique et assurément celles qu’il intéresse. Mais il est communément dit: “La confiance n’exclut pas le contrôle.” Cependant il convient de relever que la confiance suppose la disponibilité, la serviabilité et la compétence offertes au monde pour assurer, dans un engagement total, un contrôle désirable, à considérer comme un net stimulus du travail.
En management des affaires, cette évaluation est dite contrôle de gestion. Elle consiste à penser, produire et élaborer des outils de mesure, de vérification et de guidage des processus de production dans des organisations. Grâce au contrôle de gestion l’on parvient à mesurer les performances de l’entreprise pour un management à succès.
Le contrôle apparaît donc comme une nécessité que doit conduire un expert dans le domaine ou une équipe mandatée à cet effet. Le contrôle peut s’effectuer sur le terrain ou au travers des dossiers, avec à terme un état des lieux, des observations et des recommandations qui permettent de progresser dans la bonne direction. Il permet de formuler des appréciations qui doivent autant que possible refléter la réalité afin de stimuler les énergies diverses.
En résumé, le contrôle intervient pour sanctionner un processus stratégique et opérationnel, non pas pour l’arrêter s’il peut encore produire des effets positifs, mais pour en dévoiler les faiblesses en vue de leur transformation positive. En effet, grâce à la mise à jour, avec une méthode cohérente, une stratégie efficace et des opérations techniquement effectives, les manquements doivent se muer en autant d’opportunités appréciables que possibles.